Le climat des affaires fait la une et le climat de la planète ?
Depuis le 28 novembre à Durban, 190 pays sont réunis dans le cadre de la 17ème conférence pour le climat de l'ONU.
"Les engagements de réduction d'émissions pris aujourd'hui restent très insuffisants. Existe-t-il, malgré tout, des raisons d'être optimiste ?
Le plus probable aujourd'hui, c'est évidemment un scénario noir, où les négociations ne se débloquent pas, les événements climatiques se multiplient et les tensions internationales s'accroissent. On peut imaginer aussi, même si ça paraît peu probable pour l'instant, que les Etats-Unis acceptent de revenir dans le jeu de la négociation et que celle-ci se débloque à temps. Que les pays industrialisés, soumis à la pression de leur opinion publique, finissent par comprendre qu'une attitude proactive dans la lutte contre le changement climatique est plus un atout qu'un handicap, comme le montre notamment la trajectoire allemande.
Enfin, même si ça paraît très improbable aujourd'hui, on peut imaginer également que l'aggravation de la crise économique et financière conduise à un sursaut mondial. La communauté internationale finirait par s'engager, par exemple à l'occasion de la Conférence internationale de Rio + 20, l'été prochain, dans une vaste rerégulation de la mondialisation. Auquel cas, la question du climat deviendrait un élément d'un agenda international plus large, donnant ainsi des marges de manoeuvre supplémentaires pour la régler…"
source : Climat : Entretien avec Pierre Radanne*, directeur de Futur Facteur 4 et ancien président de l'Ademe, Tout espoir n'est pas perdu...Propos recueillis par Alternatives Economiques n° 308 - décembre 2011
Deux grandes attentes à Durban
1. La création d'un Fonds vert, attendu en particulier par les pays du Sud.
2. Alors que le protocole de kyoto va prendre fin en 2012, l'UE en particulier, souhaite un accord contraignant pour limiter le réchauffement climatique.
- Pourriez vous expliquer chacun de ces objectifs ?